2 Samuel 18:19-32, 2 Samuel 19:1-44 BDS

2 Samuel 18:19-32

David apprend la mort d’Absalom

Ahimaats, fils de Tsadoq, dit à Joab : Permets-moi de courir annoncer au roi la nouvelle que l’Eternel lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis.

Joab lui répondit : Si tu y vas, tu ne seras pas porteur d’une bonne nouvelle aujourd’hui. Tu pourras être une autre fois porteur de bonnes nouvelles. Mais aujourd’hui, ce ne sera pas une bonne nouvelle puisque le fils du roi est mort.

Joab dit à un Ethiopien : Va raconter au roi ce que tu as vu.

L’homme s’inclina devant Joab et partit en courant.

Ahimaats, fils de Tsadoq, revint à la charge et insista auprès de Joab : Advienne que pourra ! Laisse-moi courir derrière cet Ethiopien.

Mais Joab lui dit : Pourquoi veux-tu courir, mon ami ? Pareille nouvelle ne te vaudra aucune récompense !

– Advienne que pourra, répéta-t-il, je voudrais y courir.

– Eh bien, cours donc, lui dit Joab.

Ahimaats s’élança sur le chemin de la plaine du Jourdain et dépassa l’Ethiopien.

David était assis entre la porte extérieure et la porte intérieure de la ville. La sentinelle se rendit sur le rempart, au-dessus de la porte, et scruta l’horizon. Soudain, elle aperçut au loin un homme qui courait seul. La sentinelle cria la nouvelle pour en informer le roi. Celui-ci lui répondit : S’il est seul, il apporte une bonne nouvelle.

L’homme poursuivait sa course et s’approchait. Alors la sentinelle aperçut un autre homme qui courait. Elle cria au gardien de la porte : Voilà un autre coureur isolé.

Le roi déclara : Lui aussi apporte une bonne nouvelle.

La sentinelle reprit : A la manière de courir du premier, je crois reconnaître Ahimaats, fils de Tsadoq.

Le roi dit : C’est un homme de bien, et il apporte certainement une bonne nouvelle.

Ahimaats s’approcha et s’écria en s’adressant au roi : Tout va bien !

Puis il se prosterna devant le roi, le visage contre terre, et dit : Béni soit l’Eternel ton Dieu, qui t’a donné la victoire sur ceux qui avaient osé s’attaquer au roi mon seigneur.

Le roi lui demanda : Est-ce que le jeune Absalom est sain et sauf ?

Ahimaats répondit : Au moment où Joab m’a envoyé vers toi en même temps qu’un autre serviteur, j’ai vu qu’on s’agitait beaucoup, mais je ne sais pas pourquoi.

Le roi lui dit : Mets-toi de côté et tiens-toi là.

Il s’écarta et attendit.

Alors l’Ethiopien arriva et dit : C’est une bonne nouvelle que je viens apprendre au roi mon seigneur, car l’Eternel t’a rendu justice aujourd’hui en te délivrant de tous ceux qui s’étaient révoltés contre toi.

Le roi lui demanda alors : Le jeune Absalom, est-il sain et sauf ?

L’Ethiopien répondit : Que tous les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui se révoltent contre toi pour te faire du mal subissent le même sort que ce jeune homme.

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2 Samuel 19:1-44

David pleure son fils

Alors le roi frémit ; il monta dans la chambre supérieure au-dessus de la porte et pleura. Tout en marchant et sanglotant, il ne cessait de répéter : Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Si seulement j’étais mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils !

On vint dire à Joab : Voici que le roi pleure et mène deuil sur Absalom.

Et ce jour-là, au lieu de chanter la victoire, tout le peuple mena le deuil, car il avait entendu dire que le roi était accablé de douleur à cause de la mort de son fils. Ce même jour, tous les hommes rentrèrent à la dérobée dans la ville comme une armée honteuse d’avoir pris la fuite dans une bataille. Le roi s’était voilé le visage19.5 En signe de tristesse et de deuil (voir 15.30 ; Jr 14.3-4). et continuait à crier : Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils !

Joab alla le trouver dans la maison et lui dit : Tes soldats viennent de te sauver la vie ainsi que celle de tes fils et de tes filles, de tes femmes et de tes épouses de second rang, et aujourd’hui, toi, tu les couvres de honte. Tu aimes ceux qui te haïssent, et tu hais ceux qui t’aiment, et tu montres aujourd’hui que les chefs de ton armée et les hommes qui te servent ne comptent pour rien à tes yeux. Oui, je vois bien à présent que si Absalom était vivant et si nous étions tous morts, tu trouverais cela bien. Maintenant ressaisis-toi, sors et adresse à tes soldats des paroles de félicitations et d’encouragements ! Car je te jure par l’Eternel que si tu ne le fais pas, pas un seul homme ne restera cette nuit avec toi. Et ce sera pour toi le pire des malheurs qui te soit arrivé depuis ta jeunesse.

Alors le roi se leva et alla s’installer à la porte. On fit annoncer à toute l’armée que le roi siégeait à la porte et tous vinrent se présenter devant lui.

David prépare son retour à Jérusalem

Quant aux soldats d’Israël, ils s’étaient enfuis, chacun chez soi et, dans toutes les tribus d’Israël, tout le monde discutait en disant : Le roi nous avait délivrés de nos ennemis : c’est lui en particulier qui nous a délivrés des Philistins, et maintenant il a dû s’enfuir à cause d’Absalom et quitter le pays. Cet Absalom à qui nous avions conféré l’onction pour en faire notre roi est mort au combat. Qu’attendez-vous donc pour rappeler David et le rétablir comme roi ?

Ce qui se disait dans tout Israël était parvenu jusqu’aux oreilles du roi19.12 Certains intègrent les mots : ce qui se disait… oreilles du roi aux propos du roi : pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi alors que ce qui se dit dans tout Israël est parvenu jusqu’à ses oreilles ?. Alors il envoya dire aux prêtres Tsadoq et Abiatar : Allez parler aux responsables de Juda et dites-leur : « Pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi chez lui ? Vous êtes les frères du roi, vous êtes sa tribu. Alors pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi ? » Vous direz ensuite à Amasa : « Tu es de ma proche parenté, n’est-ce pas ? A partir d’aujourd’hui, je te nomme chef de l’armée en remplacement de Joab. Que Dieu me punisse très sévèrement si je n’exécute pas cette promesse. »

En parlant ainsi, David gagna le cœur de tous les hommes de Juda de façon unanime. Alors ils firent dire au roi : Reviens ici avec tous tes serviteurs !

David épargne Shimeï

Le roi prit donc le chemin du retour et atteignit les bords du Jourdain ; tout Juda était accouru à Guilgal pour l’accueillir et lui faire traverser la rivière. Shimeï, fils de Guéra, le Benjaminite de Bahourim, se hâta de descendre avec les hommes de Juda à la rencontre du roi David. Il était accompagné de mille autres Benjaminites ainsi que de Tsiba, l’intendant de la famille de Saül, de ses quinze fils et ses vingt serviteurs. Ils se précipitèrent vers le Jourdain au-devant du roi, pendant qu’un radeau allait traverser la rivière pour faire passer la famille royale de l’autre côté, et exécuter ce que le roi jugerait bon. Shimeï se jeta aux pieds du roi au moment où il s’apprêtait à passer le Jourdain et lui dit : Que mon seigneur veuille bien ne pas tenir compte de ma faute et ne pas se souvenir du mal que son serviteur a commis le jour où mon seigneur le roi a quitté Jérusalem ! Que le roi ne m’en garde pas rancune ! Car ton serviteur reconnaît qu’il a péché. Mais aujourd’hui, comme tu peux le voir, je suis le premier de tous les descendants de Joseph à venir accueillir mon seigneur le roi.

Abishaï, fils de Tserouya, intervint et dit au roi : Shimeï a maudit celui à qui l’Eternel a conféré l’onction. Après cela, ne mérite-t-il pas la mort ?

Mais David dit : De quoi vous mêlez-vous, fils de Tserouya, pour vous comporter aujourd’hui comme mes adversaires ? Est-ce vraiment un jour pour mettre quelqu’un à mort en Israël ? Est-ce que je n’ai pas aujourd’hui l’assurance de régner sur Israël ?

Puis, se tournant vers Shimeï, le roi lui déclara : Tu ne mourras pas, je te le jure.

Mephibosheth s’explique à David

Mephibosheth, fils de Saül, vint aussi à la rencontre du roi. Il ne s’était ni lavé les pieds, ni taillé la barbe, ni nettoyé les vêtements19.25 Signes de tristesse et de deuil., depuis le jour où le roi était parti de Jérusalem jusqu’à celui où il revenait en paix. Lorsqu’il se rendit au-devant du roi à Jérusalem, celui-ci lui demanda : Pourquoi n’es-tu pas venu avec moi, Mephibosheth ?

Il répondit : O roi mon seigneur, mon intendant m’a trompé, car ton serviteur s’était dit : « Je vais faire seller mon ânesse, je la monterai – puisque ton serviteur est infirme – et je partirai avec le roi. » Mais mon intendant a calomnié ton serviteur auprès de mon seigneur le roi. Heureusement, mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu. Fais donc ce que tu jugeras bon. Car tous les membres de la famille de mon grand-père Saül n’avaient rien d’autre à attendre de mon seigneur le roi que la mort ; malgré cela, tu as accueilli ton serviteur parmi ceux qui mangent à ta table. Quel droit aurais-je encore d’implorer d’autres faveurs de la part du roi ?

Le roi lui répondit : A quoi bon tant de paroles ? Je décide que toi et Tsiba, vous vous partagerez les terres.

Alors Mephibosheth dit au roi : Il peut même tout prendre, puisque mon seigneur le roi rentre chez lui en paix.

David récompense Barzillaï

Barzillaï, le Galaadite, était aussi venu de Roguelim pour accompagner le roi lors de la traversée de la rivière, et pour prendre congé de lui sur la rive. Barzillaï était un vieillard de quatre-vingts ans. C’est lui qui avait pourvu à l’entretien du roi pendant son séjour à Mahanaïm, car c’était un homme très riche. Le roi dit à Barzillaï : Viens, passe la rivière avec moi. Je pourvoirai à tout ton entretien auprès de moi à Jérusalem.

Mais Barzillaï répondit au roi : Combien d’années me reste-t-il à vivre pour que j’aille avec le roi à Jérusalem ? J’ai maintenant quatre-vingts ans et je ne suis plus capable de distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais. Ton serviteur ne peut même plus apprécier ce qu’il mange et ce qu’il boit, ni entendre la voix des chanteurs et des chanteuses. Alors pourquoi serait-il encore à charge à mon seigneur le roi ? Ton serviteur traversera le Jourdain pour faire un petit bout de chemin avec le roi. D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi le roi m’accorderait une telle récompense. Permets donc à ton serviteur de revenir chez lui pour que je meure dans ma ville, près de la tombe de mon père et de ma mère ! Mais voici mon fils19.38 mon fils: rajouté d’après l’ancienne version grecque., ton serviteur Kimham, il peut accompagner mon seigneur le roi ; fais pour lui ce que tu jugeras bon.

Le roi dit : D’accord ! Que Kimham vienne avec moi, et je ferai pour lui ce que tu jugeras bon ; je ferai pour toi tout ce que tu désireras que je fasse.

Quand tout le monde eut traversé le Jourdain et que le roi l’eut aussi passé, il embrassa Barzillaï et le bénit, puis Barzillaï s’en retourna chez lui. Le roi poursuivit sa route en direction de Guilgal, et Kimham l’accompagna.

Rivalité entre Juda et Israël

Toute la troupe de Juda et la moitié des Israélites du Nord étaient présents lorsque le roi avait traversé le Jourdain. Alors les gens du Nord vinrent trouver le roi et lui demandèrent : Pourquoi nos compatriotes, les hommes de Juda, se sont-ils emparés furtivement de toi pour te faire traverser le Jourdain, toi, ta famille et tous tes gens ?

Les Judéens répondirent aux hommes d’Israël : C’est que le roi nous est apparenté. Quelle raison y a-t-il là pour vous mettre en colère ? Avons-nous vécu aux dépens du roi ? Nous a-t-il fait des cadeaux ?

Les hommes d’Israël répliquèrent aux Judéens : Le roi nous appartient dix fois autant qu’à vous, et même sur David nous avons plus de droits que vous. Pourquoi nous avez-vous traités avec un tel mépris ? N’avons-nous pas été les premiers à proposer de faire revenir notre roi ?

Mais les hommes de Juda furent encore plus durs dans leurs répliques que les hommes d’Israël.

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