1 Samuel 16:1-23, 1 Samuel 17:1-37 BDS

1 Samuel 16:1-23

L’Eternel fait oindre un nouveau roi et lui donne son Esprit

L’Eternel dit à Samuel : Combien de temps encore vas-tu pleurer sur Saül, alors que moi, je l’ai rejeté pour lui retirer la royauté sur Israël ? Remplis ta corne d’huile et va à Bethléhem16.1 Ville de Juda à 7 kilomètres de Jérusalem, connue sous le nom d’Ephrata (Gn 48.7) et appelée plus tard la ville de David (Lc 2.4) où naîtra le Christ (Mi 5.1 ; Mt 2.1)., je t’envoie chez Isaï16.1 Appelé aussi Jessé dans certaines traductions de la Bible., car je me suis choisi pour moi un roi parmi ses fils.

Samuel répondit : Comment puis-je faire cela ? Saül l’apprendra et il me fera mourir !

L’Eternel lui dit : Tu emmèneras une génisse et tu diras que tu vas m’offrir un sacrifice. Tu inviteras Isaï à y assister et je t’indiquerai alors ce que tu devras faire. Tu conféreras de ma part l’onction à celui que je te désignerai.

Samuel fit ce que l’Eternel lui avait ordonné. Lorsqu’il arriva à Bethléhem, les responsables de la ville, inquiets, vinrent au-devant de lui et lui demandèrent : Ta venue annonce-t-elle quelque chose de bon ?

– Oui, répondit-il, c’est quelque chose de bon : je suis venu offrir un sacrifice à l’Eternel. Purifiez-vous et venez ensuite avec moi au sacrifice.

Il demanda également à Isaï et ses fils de se purifier en les invitant à prendre part au repas du sacrifice.

A leur arrivée, il remarqua Eliab et se dit : Certainement, c’est celui qui se tient maintenant devant l’Eternel qu’il a choisi pour lui donner l’onction.

Mais l’Eternel lui dit : Ne te laisse pas impressionner par son apparence physique et sa taille imposante, car ce n’est pas lui que j’ai choisi. Je ne juge pas de la même manière que les hommes. L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur.

Ensuite Isaï appela Abinadab et le présenta à Samuel, mais il dit : L’Eternel n’a pas non plus choisi celui-ci.

Puis Isaï fit avancer Shamma. Samuel dit à nouveau : L’Eternel n’a pas non plus choisi celui-ci.

Isaï présenta ainsi sept fils à Samuel et celui-ci lui dit : L’Eternel n’a choisi aucun de ceux-là.

Puis il lui demanda : Est-ce que ce sont là tous tes garçons ?

– Non, répondit Isaï. Il reste encore le plus jeune qui garde les moutons au pâturage.

– Envoie-le chercher ! ordonna Samuel, car nous ne nous installerons pas pour le repas du sacrifice avant qu’il ne soit arrivé ici.

Isaï le fit donc venir. C’était un garçon aux cheveux roux, avec de beaux yeux et qui avait belle apparence. L’Eternel dit à Samuel : C’est lui. Vas-y, confère-lui l’onction.

Samuel prit la corne pleine d’huile et il en oignit David en présence de sa famille. L’Esprit de l’Eternel tomba sur David et demeura sur lui à partir de ce jour-là et dans la suite. Après cela, Samuel se remit en route et retourna à Rama.

L’Eternel retire son Esprit à Saül

L’Esprit de l’Eternel se retira de Saül, tandis qu’un mauvais esprit envoyé par l’Eternel se mit à le tourmenter. Les serviteurs de Saül lui dirent : Voilà qu’un mauvais esprit envoyé par Dieu te tourmente. Il te suffit, notre seigneur, de dire un mot et tes serviteurs ici présents te chercheront quelqu’un qui sache jouer de la lyre. Quand le mauvais esprit de Dieu t’assaillira, le musicien jouera de son instrument et cela te soulagera.

Saül répondit : D’accord, cherchez-moi donc un bon musicien et amenez-le-moi !

L’un des serviteurs dit alors : J’ai justement remarqué un fils d’Isaï de Bethléhem, qui sait jouer de la lyre. C’est aussi un brave guerrier. De plus, il s’exprime bien, il a belle apparence et l’Eternel est avec lui.

Saül envoya alors des messagers à Isaï avec cet ordre : Envoie-moi ton fils David, celui qui garde les moutons.

Isaï prit un âne qu’il chargea de pains, d’une outre de vin et d’un chevreau et il envoya ces présents à Saül par son fils David. Quand celui-ci arriva chez Saül, il entra à son service ; Saül le prit en affection et lui confia le soin de porter ses armes. Il envoya dire à Isaï : J’apprécie beaucoup David. Qu’il reste donc à mon service !

Dès lors, chaque fois que le mauvais esprit venu de Dieu assaillait Saül, David prenait sa lyre et en jouait. Alors Saül se calmait et se sentait mieux, et le mauvais esprit le quittait.

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1 Samuel 17:1-37

Goliath défie l’armée d’Israël

Les Philistins mobilisèrent leurs troupes pour une expédition guerrière, ils se rassemblèrent à Soko en Juda et dressèrent leur camp entre Soko et Azéqa17.1 Deux localités situées sur le versant ouest des monts de Judée, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, non loin de Gath., à Ephès-Dammim.

Saül, de son côté, rassembla les hommes d’Israël et ils campèrent dans la vallée du Chêne. C’est là qu’ils prirent position en ordre de bataille face aux Philistins17.2 C’est-à-dire à une vingtaine de kilomètres de Bethléhem.. Ceux-ci occupaient un versant de la montagne, et les Israélites le versant de montagne qui lui faisait face ; la vallée séparait les deux armées.

Alors un champion sortit du camp des Philistins et s’avança vers Israël. C’était un géant mesurant près de trois mètres, nommé Goliath, originaire de Gath17.4 Goliath était un descendant des Anaqim, qui furent presque entièrement exterminés par Josué, mais dont quelques survivants restaient à Gaza, Ashkelôn et Gath d’où Goliath était originaire (Nb 13.32-33 ; Jos 11.21-22).. Il était revêtu d’un casque de bronze et d’une cuirasse à écailles en bronze pesant une soixantaine de kilos. Ses jambes étaient protégées par des plaques de bronze et il portait en bandoulière sur ses épaules un javelot de bronze. Le bois de sa lance avait la grosseur d’un cylindre de métier à tisser, le fer de lance à lui seul pesait près de sept kilos. Il était précédé d’un homme qui portait son bouclier.

Il se campa face aux troupes israélites, et leur cria : Pourquoi vous êtes-vous rangés en ordre de combat ? Moi, je suis le Philistin, et vous, les esclaves de Saül. Choisissez parmi vous un homme, et qu’il m’affronte en combat singulier ! S’il peut me battre et qu’il me tue, alors nous vous serons assujettis. Mais si c’est moi le vainqueur et si je le tue, c’est vous qui nous serez assujettis et vous serez nos esclaves. Puis il ajouta : Je lance aujourd’hui ce défi à l’armée d’Israël. Envoyez-moi un homme et nous nous affronterons en combat singulier.

Quand Saül et toute son armée entendirent ces paroles du Philistin, ils furent démoralisés et une grande peur s’empara d’eux.

David se rend au campement de l’armée israélite

Or, David était fils d’un Ephratien de Bethléhem en Juda nommé Isaï et qui avait huit fils. Au temps de Saül, Isaï était très âgé. Ses trois fils aînés avaient suivi Saül à la guerre : l’aîné s’appelait Eliab, le second Abinadab et le troisième Shamma. Quant à David, c’était le plus jeune. Lorsque les trois aînés eurent suivi Saül, David faisait le va-et-vient entre le camp de Saül et Bethléhem pour y garder les moutons de son père.

Chaque matin et chaque soir, le Philistin venait se présenter en face de l’armée d’Israël et cela depuis quarante jours. C’est à cette époque qu’Isaï dit à son fils David : Prends cette mesure de grains rôtis et ces dix pains et porte-les vite au camp pour tes frères. Emporte aussi ces dix fromages, tu les donneras au chef de leur « millier ». Tu verras si tes frères se portent bien et tu me rapporteras de leur part un gage. Tu les trouveras avec Saül et toute l’armée d’Israël dans la vallée du Chêne, face aux Philistins.

Le lendemain de bon matin, David confia ses moutons à quelqu’un pour les garder, il prit ses provisions et partit comme Isaï le lui avait ordonné. Quand il arriva au campement, l’armée était en train de prendre position pour la bataille en lançant le cri de guerre.

Israélites et Philistins se rangèrent en ordre de bataille face à face. David déposa son chargement et le confia au gardien des bagages, puis il courut au front. Aussitôt arrivé, il vint demander de leurs nouvelles à ses frères. Pendant qu’il parlait avec eux, Goliath, le champion des Philistins, originaire de Gath, sortit de leurs rangs17.23 Selon une note en marge du texte hébreu traditionnel qui a : des cavernes. et lança son défi habituel. David l’entendit. A la vue de cet homme, tous les soldats d’Israël s’enfuirent terrorisés.

– L’avez-vous vu s’avancer contre nous ? dit l’un d’eux. Il vient encore insulter Israël. Celui qui le tuera, recevra de grandes richesses de la part du roi qui lui donnera en plus sa propre fille en mariage et exonérera toute sa famille d’impôts.

David demanda aux hommes qui se tenaient autour de lui : Qu’est-ce que l’on donnera à celui qui abattra ce Philistin et qui lavera le peuple d’Israël de la honte qui lui est infligée ? Qu’est donc cet incirconcis de Philistin, pour oser insulter les bataillons du Dieu vivant ?

On répéta à David ce qui était promis comme récompense à celui qui tuerait le géant. Lorsque son frère aîné Eliab l’entendit discuter avec les soldats, il se mit en colère contre lui et lui dit : Que viens-tu faire ici ? A qui as-tu laissé nos quelques moutons dans la steppe ? Je te connais bien, moi, petit prétentieux ! Je sais quelles mauvaises intentions tu as dans ton cœur ! Tu n’es venu que pour voir la bataille !

David lui répondit : Eh ! Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Est-ce que je n’ai plus le droit de parler maintenant ?

Puis, il tourna le dos à son frère et alla se renseigner auprès d’un autre soldat, et on lui fit la même réponse que la première fois.

David se propose pour relever le défi

Ce que David avait dit se propagea rapidement et parvint jusqu’aux oreilles de Saül qui, aussitôt, le fit venir.

David lui dit : Que personne ne perde courage à cause de ce Philistin ! Moi, ton serviteur, j’irai et je le combattrai.

Mais Saül lui répondit : Tu ne peux pas aller lutter contre ce Philistin. Tu n’es qu’un gamin, alors que lui, c’est un homme de guerre depuis sa jeunesse.

David répondit à Saül : Quand ton serviteur gardait les moutons de son père et qu’un lion ou même un ours17.34 Pour la présence de ces fauves dans le pays, voir 2 S 17.8 ; 23.20 ; Jg 14.5-18 ; 1 R 13.24-26 ; 2 R 2.24 ; Am 3.12 ; 5.19. survenait pour emporter une bête du troupeau, je courais après lui, je l’attaquais et j’arrachais la bête de sa gueule ; et si le fauve se dressait contre moi, je le prenais par son poil et je le frappais jusqu’à ce qu’il soit mort. Puisque ton serviteur a tué des lions et même des ours, il abattra bien cet incirconcis de Philistin comme l’un d’eux, car il a insulté les bataillons du Dieu vivant.

Puis David ajouta : L’Eternel qui m’a délivré de la griffe du lion et de l’ours me délivrera aussi de ce Philistin.

Finalement, Saül dit à David : Vas-y donc et que l’Eternel soit avec toi !

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