Ecclésiaste 1 – BDS & OL

La Bible du Semeur

Ecclésiaste 1:1-18

1Voici ce que dit le Maître1.1 Cette expression rend le terme hébreu Qoheleth, dont le sens est inconnu. Il est possible qu’il soit apparenté à la même racine que le nom assemblée. L’ancienne version grecque l’a rendu par Ecclésiaste, c’est-à-dire celui qui participe à une assemblée. Le terme hébreu semble cependant renvoyer à une fonction. On en a proposé les sens suivants : l’orateur de l’assemblée, le prédicateur, le chef de l’assemblée. On pourrait aussi le traduire, dans le contexte du livre, par « le sage ». Nous avons opté pour la traduction Maître (au sens d’enseignant) à cause du rôle didactique du livre au sein de la communauté d’Israël., fils de David, roi à Jérusalem.

Thèse

2Dérisoire, absolument dérisoire1.2 Le mot hébreu, rendu ici par dérisoire et traditionnellement traduit par vanité, désigne souvent ce qui est insignifiant, futile, vain, passager, fragile, dérisoire. Dans la suite du livre, ce terme a été rendu de diverses manières. L’apôtre Paul fait allusion à cette affirmation centrale du livre de l’Ecclésiaste en Rm 8.20, où il affirme que la création a été soumise à une condition bien dérisoire., dit le Maître, oui dérisoire, absolument dérisoire, tout est dérisoire !

Prologue : rien de nouveau sous le soleil

3Quel avantage l’homme retire-t-il de tout le labeur pour lequel il trime sous le soleil ? 4Une génération s’en va, une autre vient, et la terre est toujours là. 5Le soleil se lève, le soleil se couche, et il aspire à se retrouver à l’endroit d’où il devra de nouveau se lever. 6Il va vers le sud, puis il tourne vers le nord, il tourne et tourne encore : ainsi va le vent. Et il reprend les mêmes tours, le vent. 7Tous les fleuves vont se jeter dans la mer, mais la mer n’est pas remplie. Les fleuves ne cessent de couler toujours vers le même endroit en suivant leur cours. 8Tout est en travail1.8 Autres traductions : tous les mots sont usés (c’est-à-dire tout a déjà été dit) ou tout est lassant., plus qu’on ne peut le dire. L’œil n’est jamais rassasié de voir. L’oreille n’est jamais remplie de ce qu’elle entend. 9Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera : il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

10Si l’on dit : « Tenez ! Voilà quelque chose de nouveau », en fait, cela a déjà existé dans les temps qui nous ont précédés depuis longtemps. 11Seulement, on ne se souvient plus de ce qui s’est passé autrefois, et il en sera de même pour ce qui se produira dans l’avenir : ceux qui viendront après n’en auront aucun souvenir1.11 Certains comprennent : On ne se souvient plus de ceux qui ont vécu autrefois, et l’on ne se souviendra pas davantage de ceux qui viendront dans l’avenir..

La condition humaine

Où trouver le bonheur ?

La recherche de la sagesse

12Moi, le Maître, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem. 13Et je me suis appliqué à étudier et à examiner par la sagesse tout ce qui se fait sous le soleil. Dieu impose aux hommes de s’appliquer à cette occupation de malheur.

14J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et je suis arrivé à la conclusion que tout est dérisoire : autant courir après le vent. 15Ce qui est tordu ne peut être redressé, et ce qui manque ne peut être compté.

16Je me suis dit en moi-même : « Voici, j’ai fait augmenter et progresser la sagesse plus qu’aucun de ceux qui ont régné avant moi à Jérusalem. J’ai considéré beaucoup de sagesse et de connaissance. » 17Je me suis appliqué à connaître la sagesse et le savoir, ainsi que la folie et la déraison. Et je me suis aperçu que cela aussi, c’est comme courir après le vent1.17 Autre traduction : c’est réflexion de vent, autrement dit : c’est réflexion qui brasse de l’air.. 18Car, plus on a de sagesse, plus on a de sujets d’affliction. En augmentant sa connaissance, on augmente ses tourments.

O Livro

Eclesiastes 1:1-18

Tudo é ilusão

1O autor deste livro é Salomão, rei em Jerusalém, filho do rei David, conhecido como o pregador.

2Na minha opinião tudo é ilusão, pura ilusão; tudo é passageiro.

3O que é que uma pessoa ganha com todo o duro trabalho que tem? 4As gerações vão passando, umas após outras, mas a Terra permanece do mesmo jeito. 5O Sol nasce e põe-se, mas volta sempre ao lugar onde nasceu. 6O vento sopra, ora do sul, ora do norte, duma e doutra banda, circulando; o vento gira e vira sem parar. 7Os rios correm para o mar, mas este nunca chega a ficar cheio, e essa água retorna, por fim, aos rios, para correr novamente para o mar. 8Tudo é extremamente fastidioso e cansativo. Podemos ter visto e ouvido já muita coisa, mas nunca estaremos satisfeitos.

9A história não passa de uma mera repetição de factos. Não há nada que seja verdadeiramente novo; já tudo foi feito ou dito anteriormente. 10Haverá alguma coisa que se possa indicar como sendo realmente nova? Tudo já aconteceu nos séculos passados. 11Nós é que não temos lembrança dessas coisas. Com as gerações futuras acontecerá o mesmo; não se recordarão do que nós fizemos.

12Eu, o pregador, fui rei de Israel, vivendo em Jerusalém. 13Apliquei o coração a procurar entender todas as coisas e a fazer uso do saber, para explorar tudo o que é realizado debaixo dos céus. Que fardo pesado Deus colocou sobre os homens e que eles têm de suportar! 14Descobri que a sorte do ser humano, aquilo que ele faz debaixo do Sol é tudo ilusão. É como andar a correr atrás do vento. 15O que está mal não pode ser corrigido e também não vale a pena refletir sobre como as coisas poderiam ter sido doutra forma.

16Disse assim para comigo: “Afinal, sou mais instruído do que qualquer dos reis que me precederam em Jerusalém. Tenho uma melhor bagagem de sabedoria e de conhecimentos!” 17Esforcei-me muitíssimo para ser sábio e não ignorante e, no entanto, dou-me agora conta de que também isso foi como correr atrás do vento. 18Porque quanto maior era a minha sabedoria, maiores eram as minhas preocupações; aumentar os conhecimentos apenas traz consigo mais aflições.