Malade d’amour
1« Moi, je suis une fleur ╵qui pousse dans la plaine du Saron2.1 Le narcisse du Saron, une sorte de crocus poussant dans la plaine côtière au sud du Carmel (entre Haïfa et Jaffa).,
un lis de la vallée. »
2« Oui, comme un lis ╵parmi des ronces
est mon amie ╵parmi les filles. »
3« Comme un pommier ╵parmi les arbres ╵de la forêt
tel est mon bien-aimé ╵parmi les jeunes gens,
j’ai grand plaisir ╵à m’asseoir à son ombre.
Combien son fruit est doux ╵à mon palais.
4Il m’a conduite ╵dans la maison du vin2.4 Selon certains, un lieu de banquet et de réjouissances, selon d’autres, non un débit de boisson, mais, au sens figuré, le « lieu » où le bien-aimé et sa bien-aimée s’enivrent l’un de l’autre (voir 5.1).
et il a déployé sur moi, ╵l’étendard2.4 Signe de ralliement (Es 5.26 ; 11.10) ; selon d’autres, enseigne du « lieu » de l’enivrement mutuel. de l’amour.
5Restaurez-moi ╵avec des gâteaux de raisins,
soutenez-moi ╵avec des pommes,
car je suis malade d’amour.
6Son bras gauche soutient ma tête,
et son bras droit m’enlace.
7O filles de Jérusalem, ╵oh, je vous en conjure
par les gazelles ╵ou par les biches ╵de la campagne :
n’éveillez pas, ╵non, ne réveillez pas l’amour
avant qu’il ne le veuille2.7 Voir 3.5 ; 8.4. Autre traduction : n’éveillez pas, non, n’éveillez pas ma bien-aimée avant qu’elle ne le veuille..
Le voici, il vient
8J’entends mon bien-aimé,
oui, le voici, il vient,
sautant sur les montagnes
et bondissant sur les collines.
9Mon bien-aimé ressemble ╵à la gazelle
ou à un jeune cerf.
Le voici : il est là, ╵derrière notre mur,
guettant par les fenêtres
et lançant des regards ╵à travers les treillis.
10Mon bien-aimé me parle,
et il me dit :
“Lève-toi, mon amie, ╵viens donc, ma belle,
11car l’hiver est passé
et les pluies ont cessé, ╵leur saison est finie.
12On voit des fleurs éclore ╵à travers le pays,
et le temps de chanter ╵est revenu.
La voix des tourterelles ╵retentit dans nos champs.
13Sur les figuiers, ╵les premiers fruits mûrissent2.13 Le figuier d’Israël porte deux récoltes de figues par année : les précoces, qui ont passé l’hiver sur l’arbre, au printemps, les tardives en été (Mc 11.13). C’est des premières dont il est question..
La vigne en fleur ╵exhale son parfum2.13 Autre traduction : les ceps de Semadar exhalent leur parfum. Il est question d’un lieu appelé Semadar dans les tablettes d’Ebla, site situé en Syrie où l’on a découvert plusieurs milliers de tablettes datant du IIIe millénaire av. J.-C. ; il se peut qu’on y produisait un vin réputé..
Lève-toi, mon amie, ╵et viens, ╵oui, viens, ma belle.”
14Ma colombe nichée ╵aux fentes du rocher,
cachée au plus secret ╵des parois escarpées,
fais-moi voir ton visage
et entendre ta voix,
car ta voix est bien douce ╵et ton visage est beau.
15Prenez-nous les renards2.15 Les renards abondaient en Judée et y causaient beaucoup de dommages dans les vignes et les jardins. Cette parole énigmatique peut être une demande que l’on écarte tout ce qui pourrait endommager les vignes en fleur, l’amour du bien-aimé et de sa bien-aimée. Ce pourrait encore être un prétexte pour repousser l’invitation, ou pour se faire prier, par coquetterie.,
oui, les petits renards ╵qui ravagent nos vignes
quand elles sont en fleur.
16Mon bien-aimé, il est à moi, ╵et moi, je suis à lui,
il paît parmi les lis2.16 Voir 6.3 ; 7.11..
17Et quand viendra la brise
à la tombée du jour,
et quand s’estomperont les ombres,
reviens, ô toi mon bien-aimé,
pareil à la gazelle ╵ou à un jeune faon
sur les monts escarpés2.17 Autres traductions : sur les monts de Béther, lieu non identifié, ou sur les monts qui nous séparent. Il pourrait encore s’agir d’une image pour les seins de la bien-aimée..
La amada
1Yo soy una rosa de Sarón,
una azucena de los valles.
El amado
2Como azucena entre las espinas
es mi amada entre las doncellas.
La amada
3Cual manzano entre los árboles del bosque
es mi amado entre los jóvenes.
Me encanta sentarme a su sombra;
dulce a mi paladar es su fruto.
4Me llevó a la sala del banquete,
y sobre mí enarboló su estandarte de amor.
5¡Fortalézcanme con pasas,
susténtenme con manzanas,
porque desfallezco de amor!
6¡Ojalá pudiera mi cabeza reposar sobre su izquierda!
¡Ojalá su derecha me abrazara!
El amado
7Yo les ruego, doncellas de Jerusalén,
por las gacelas y cervatillas del bosque,
que no desvelen ni molesten a mi amada
hasta que quiera despertar.
Segundo Canto
La amada
8¡La voz de mi amado!
¡Mírenlo, aquí viene!,
saltando por las colinas,
brincando por las montañas.
9Mi amado es como un venado;
se parece a un cervatillo.
¡Mírenlo, de pie tras nuestro muro,
espiando por las ventanas,
atisbando por las celosías!
10Mi amado me habló y me dijo:
«¡Levántate, amada mía;
ven conmigo, mujer hermosa!
11¡Mira, el invierno se ha ido
y con él han cesado y se han ido las lluvias!
12Ya brotan flores en los campos;
¡el tiempo de la canción ha llegado!
Ya se escucha por toda nuestra tierra
el arrullo de las tórtolas.
13La higuera ofrece sus primeros frutos;
las viñas florecen y esparcen su fragancia.
¡Levántate, amada mía;
ven conmigo, mujer hermosa!».
El amado
14Paloma mía, que te escondes en las grietas de las rocas,
en las hendiduras de las montañas,
muéstrame tu rostro,
déjame oír tu voz;
pues tu voz es placentera
y hermoso tu semblante.
15Atrapen a las zorras,
a esas zorras pequeñas
que arruinan nuestros viñedos,
nuestros viñedos en flor.
La amada
16Mi amado es mío y yo soy suya;
él apacienta su rebaño entre azucenas.
17Antes de que el día despunte
y se desvanezcan las sombras,
regresa a mí, amado mío.
Corre como un venado,
como un cervatillo
por colinas escarpadas.2:17 por colinas escarpadas. Alt. por las colinas de Beter.